- hellène
-
• 1681; gr. Hellên, Hellênos, nom que se donnaient les Grecs♦ De la Grèce ancienne (Hellade) ou moderne. ⇒ grec. L'armée hellène. — N. Les Hellènes.hellènen. et adj. Habitant ou personne originaire de la Grèce ancienne (Hellade ou Hellas) ou moderne. Les Hellènes.|| adj. Tribu, peuple hellène.⇒HELLÈNE, adj. et subst.A. — GÉOGR. HUM. De la Grèce ancienne (ou Hellade).1. (Celui, celle) qui est originaire de ce pays, qui y habite. Ces variations, ces essais successifs et extrêmes, ces brusques changements de front appartiennent plus encore aux Celtes qu'aux Hellènes chez qui l'esprit, aussi mobile, est plus impur (FAURE, Espr. formes, 1927, p. 109).2. Qui est propre à ce pays. Des modèles issus (...) de la numismatique hellène (HUYGHE, Dialog. avec visible, 1955, p. 188).B. — HIST. DES RELIG. :• ... des gens que les Juifs appelaient « hellènes ». Ce mot avait, en Palestine, des sens fort divers. Il désignait tantôt des païens, tantôt des Juifs parlant grec et habitant parmi les païens, tantôt des gens d'origine païenne convertis au judaïsme. C'est probablement dans cette dernière catégorie d'hellènes que Jésus trouva de la sympathie.RENAN, Vie Jésus, 1863, p. 239.Rem. Hellène s'emploie parfois pour grec dans un cont. littér. ou emphatique. Au loin court quelque voile hellène (HUGO, Contempl., t. 3, 1856, p. 113). Télégramme du général de Gaulle au président Metaxas, premier ministre de Grèce. Brazzaville, 2 novembre 1940 : (...) j'adresse à votre excellence, ainsi qu'au gouvernement et au peuple hellènes, l'hommage de notre admiration et de notre foi (DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p. 322).REM. Helléno-latin, adj., hapax. Synon. usuels gréco-latin, gréco-romain. Le squelette spirituel que l'ancêtre helléno-latin nous avait légué presque intact se laisse rompre ou disloquer pour permettre à tous les fleuves de l'esprit de déposer leurs alluvions dans nos énergies défaillantes (FAURE, Espr. formes, 1927, p. 249).Prononc. et Orth. : [
(l)
] ou [
]; [
-] ds BARBEAU-RODHE 1930, Pt ROB., WARN. 1968; [
(l)-] ds Lar. Lang. fr.; [el-] ds Pt ROB. Att. ds Ac. 1762 (au plur.). Étymol. et Hist. 1681 Hellenes subst. masc. plur. (BOSSUET, Discours sur l'hist. univ., 1re partie, p. 16). Empr. au lat. Hellenes, -um « Grecs » lui-même empr. au gr.
de même sens, plur. subst. de l'adj.
« grec ». Fréq. abs. littér. : 82.
hellène [ɛlɛn] n.ÉTYM. 1681, Bossuet, « païen »; grec Hellên, ênos, nom que se donnaient les Grecs.❖♦ (Déb. XIXe). De la Grèce ancienne (Hellade) ou moderne. ⇒ Grec. || Les Hellènes. — Adj. || Le peuple, l'armée hellène. || Voilier hellène (→ Courir, cit. 28).1 À part quelques Grecs sans caractère ralliés à leurs vainqueurs, jamais Hellène vraiment digne de ce nom n'a fait à la littérature latine l'honneur de s'en occuper (…)Renan, Grammairiens grecs, Œ., t. II, p. 638.2 Mais où sont les hymnes des anciens Hellènes ? Ils avaient, comme les Italiens, des chants antiques, de vieux livres sacrés; mais de tout cela il n'est rien parvenu jusqu'à nous.Fustel de Coulanges, la Cité antique, Introd.3 (…) des conditions comparables se sont trouvées ailleurs sans reproduire le miracle grec, et aucune explication matérielle ne nous dispense de mettre en cause (…) les merveilleuses aptitudes naturelles du peuple hellène.Fernand Robert, la Littérature grecque, p. 8.❖DÉR. Helléniser.COMP. Philhellène.
Encyclopédie Universelle. 2012.